C'est
sur la place du marché à l'angle de la halle
actuelle, à gauche de l'agence centrale, que se situait
la maison natale d'Aristide
Bruand.
Aristide
Bruand est né dans une famille bourgeoise, il suit
ses études à Sens où il est un bon
élève.
La famille qui avait de l'aisance, gère mal son
patrimoine et tente de se refaire à Paris et à
l'âge de 17 ans, Aristide devient apprenti-bijoutier.
En 1863 se sont les premières vacances d'Arisitde
Bruand à Paris (où il résidera plus
tard), la situation financière de la famille est
très dégradée. Il interrompt ses études,
hante le petit monde parisien, et travaille chez un avoué.
En
1870 Il rentre à Courtenay, où il s'engage
pendant la guerre comme franc-tireur.
Démobilisé,
il travaille à la Compagnie des chemins de fer du
Nord. Commence à chanter dans les cafés-concerts
: essentiellement des textes légers et grivois succès
modeste qui lui permet de poursuivre dans la chanson et
s'essaye à la scène dès 1873 .
Il a son affiche, se compose un premier costume de scène
assez dandy.
Remplace
de D de son nom original par un T et devient : Bruant.
Il démissionne des chemins de fer pour se consacrer
à la chanson.
En
1880 il fait son Service militaire (28 jours) au 113e de
ligne à Melun, il en profite pour écrire quelques
textes dont le fameux V'là
l'cent-treizième qui passe ! il continue de
se produire dans divers 'caf conc' avec ascension, il fait
la connaissance de Jules Jouy, ouvrier, poète, chansonnier,
politiquement engagé.
Aristide
Bruant peaufine sa mise : le sombrero remplace le huit-reflets,
bottes, écharpe sur les épaules et oriente
son répertoire vers les misérables et le petit
peuple de la rue ; veine réaliste, chants de barrières.
Connaissance du milieu avec l'aide de Méténier,
alors secrétaire d'un commissaire de police du quartier
Maubert. Méténier lui aurait fourni des "documents"
sur les escarpes, l'argot etc.. Il resteront longtemps liés
et se feront mutuellement des hommages.
En
1881 : Il entre au cabaret du Chat noir, boulevard de Rochechouart,
propriété de Rodolphe
Salis, en compagnie de nombreux artistes montmartrois.
Création des chansons les plus populaires, mais ce
n'est pas encore la fortune : c'est la vie d'artiste.
Rixe au Chat noir : des voyous tuent un serveur, blessent
Salis qui se réfugiera dans un quartier plus sûr.
Le Chat noir déménage donc rue de Laval :
le "standing" n'y est plus le même et c'est
l'évolution vers le luxe de l'établissement
de Salis, Bruant en profite pour reprendre l'ancien local
et monter sa propre affaire : c'est la naissance du "Mirliton".
Le
soir de l'inauguration, il n'y a que trois clients. Dépité,
il les invective. Cette manière d'accueillir les
clients fera sa renommée. Il commande des affiches
à son ami Toulouse-Lautrec qui achève la renommée
de son cabaret.
En
1886 :Aristide Bruant, devient, prend (ou se donne) le titre
de "chansonnier populaire"; et enfin c'est l'aisance
financière , il rencontre Courteline, il crée
un journal : Le Mirliton "paraissant irrégulièrement
une douzaine de fois par an" où collaborent
les artistes de Montmartre dont, parmi les plus illustrateurs,
Stenlein (jean Caillou) et Toulouse-Lautrec (Tréclau)
; directeur, Camille de Sainte Croix ; secrétaire
de rédaction Courteline ( Georges Moinaux).
Le
"grand monde", ducs et duchesses, etc. vient au
Mirliton, particulièrement le vendredi, jour "Chic".
Yvette Guilbert a des chansons de Bruant à son répertoire,
ainsi que de nombreux imitateurs ; le "style"
Bruant se vend bien ; le Mirliton est représenté
au Nouveau-Thêatre en 1891 avec Félicia Mallet
pour interprète principale.
En
1883 : il a eu un fils d'une chanteuse appelée Marioni,
ce fils prénommé Aristide également,
fit ses études à Sens entré en 1901
à l'école spéciale militaire de Saint
Cyr et commence une carrière d'officier.
Le jeune Aristide passait ses vacances à Courtenay,
souvent en compagnie de Brutus Tarquini, fils de Mathilde
Tarquini et de Paulo, fils de l'ami Frédéric
ou Fred du cabaret "Le Lapin Agile" à Montamrtre.
En 1892 : Le Mirliton déménage au Concert
des Ambassadeurs sur les Champs Élysée, la
première a lieu le 3 juin 1892, Bruant commande des
affiches a Toulouse-Lautrec.
En
1895 : Il abandonne son cabaret et part en tournée
en France et à la l'étranger.
Il se retire peu a peu de la chanson pour se consacrer à
l'écriture, mais continue a donner des spectacles,
comme en 1924 un an avant sa mort où il fait un triomphe.
Il reprend le café-concert de ses débuts :
" l'Époque", boulevard Beaumarchais qu'il
finira par abandonner en 1905 pour retourner à Courtenay.
Il
a publié la Lanterne de Bruant. Il est anticlérical,
mais il n'en fait pas moins donner à son fils ,
futur Saint Cyrien, une éducation religieuse sérieuse.
Il
n'habite plus a Paris, et ne fait que peu de tours de chant.
En
1897, il achète le domaine de Liffert et fit construire,
" l'ancien moulin " une ferme de 25 hectare de
terre et de bois, il avait comme personnel, fermier, garde
chasse, jardinier, il était devenu propriétaire
terrien et membre du comice agricole de l'arrondissement
de Montargis.
Il était très souvent en procès avec
les femiers voisins. Il ne fallait pas pénétrer
sur ses terres.
Sa
Maison de Courtenay était tenue par Mathilde Tarquini
d'Or, la seule personne pour qui il eu du respecct, "mais
qu'il ne put épouser en raison de la loi Italienne
sur le mariage. "
"Aujourd'hui,
ce domaine existe toujours et appartient à un particulier."
De
1908 à 1925 il publiera de nombreux ouvrages, 11
romans populaires ou patriotiques "Les bas fonds de
Paris", "L'Alsacienne", "Serez vos rangs",
"Fleurs de Montmartre", "Fleur de pavé,
"Le bal des puces" etc...
1914
: sa mère décède à Courtenay
rue nôtre Dame.
1917 : son fils nommé capitaine, meurt au combat
à l'attaque de Craonne en (Artois).
Durant
les années d'après guerre sa santé
et sa fortune déclinent (suite au décès
de son fils).
Il
donne ses dernières represnations à L'Empire
rue de Wagram du 21 novembre au 4 décembre 1924.
Quelques
mois après il décéde à Paris
d'une angine de poitrine
le 10 février 1925 Aristide Bruant s'éteint
à l'âge de 74 ans , il repose dans le caveau
familial des ses grands parents maternels avec sa mère
au cimetière de Subligny,
près de Sens.
Sa
carrure, sa présence en scène, sa voix rauque
et ses chansons populaires ont fait de lui un monument de
la chanson française. Il est un des poètes
de l'argot du début du XXème siècle.
On a gardé des enregistrements de lui datant des
années 1910.

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