Louise
Josephine Weber
(1866 - 1929)
dite "La Goulue"
Dagobet
Weber, originaire du Bas Rhin, arrive sur Paris.
Son métier de charpentier l'amène
au Fort de Vincennes. Restaure-t-il les toitures
de la caserne ?
On
a besoin de mains d'oeuvre à Clichy-la
Garenne. Dagobert s'installe au 107 route de la
Révolte pour ériger les toitures
des maisons dans le nouveau Village que Monsieur
Nicolas Levallois a créé.
Chaque matin, midi et soir, Dagobert passe devant
l'impasse Roulevant et rencontre une jeune couturière
nommée Madeleine, originaire elle aussi
du Bas-Rhin. C'est un coup de foudre qui va se
terminer par la naissance de Madeleine Eugènie
en 1858 - (+1860) et de Marie Anne à l'hôpital
Beaujon de Paris, le 7 octobre 1861.
Cette
union familiale va être concrétisée
par un mariage le 2 février 1864,
à la Maison Commune de Clichy La Garenne.
Dagobert Weber et Madeleine Courtade sont unis
pour le meilleur et pour le pire. L'un des témoins
est son frère Jacques Weber, artilleur
de la Garde Impériale en garnisson de Versailles.
La
famille Weber s'installe au 130 route de la Révolte.
C'est une maison en longueur où on dénombre
vingt portes et trente fenêtres donnant
sur un jardin typique à Clichy. Dans la
cour, une autre maison a pour facade trois fenêtres.
Le
6 Juillet, c'est l'arrivée de Joseph dans
le foyer.
Et
voici la naissance de notre
Louise, le 12 Juillet 1866
(acte n° 523)
nommée
" Louise Joséphine"
pour éviter toutes ressemblances
avec son homonyme née six mois plus tôt
: Louise Weber.
Le
25 janvier 1869, naît la petite Victoire
Madeleine. C'est encore l'insouciance d'une famille
très unie.
Jacques
Courtade se marie avec Joséphine Brion
le 30 octobre.
Notre Louise qui apprend les pas à la mode
"Le Chahut",
amuse la noce.
Mais
la guerre franco-prusienne déferle jusqu'aux
Portes de Paris en fin d'année 1870. Il
faut évacuer Clichy. Toute la population
entre dans la capitale.
Il
y a confusion pour l'état civil car la
naissance du petit Henri Joseph Weber est inscrite
à la Mairie du 17 éme arrondissement.
Les parents ne savent pas que la "Maison
Commune de Clichy" s'est installée
provisoirement au 38 rue Saint Pétersbourg,
à l'intérieur des murs.
Un mois plus tard, le 27 mars 1871, l'enfant décède
au 1 rue Martre, maison encore debout, avec celle
d'en face tenue par les Filles de la Charité,
lieu providentiel pour tous les Clichois qui fuient
la Commune de Paris.
Le
18 novembre est le mariage d'amour de son oncle
Pierre Courtade avec Faustine Deligny. Le père
de la mariée, grande famille clichoise,
refuse son consentement. Dagobert Weber est témoin
au mariage. Malgré son deuil, il devait
être un "bout-en-train" et sa
petite Louise devait animer la fête et danser.
Un
an plus tard, c'est le petit Pierre qui arrive
sans la maison, le 11 juin 1872. Il n'aura qu'un
prénom, peut être par superstition
!.
La famille est toujours installée au 1
rue Martre.
Le
5 janvier 1873 c'est le drame. Dagobert meurt
à 11 heures du matin au 1 rue Martre, sûrement
à la suite d'une chute de toit . Madeleine
sans travail avec cinq enfants, devient marchande
de beurre.
Le
1er novembre 1878, hélas c'est le petit
Pierre qui meurt dans les bras de sa mère
à 3 heures du matin. La famille habitait
alors 22 rue de la Providence.

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