Henri de TOULOUSE-LAUTREC
1864/1901

 

On peut voir à l'arrière plan la cathédrale gothique et le Palais de la Berbie, où en 1922 fut ouvert le Musée Toulouse-Lautrec.
Si vous êtes comme moi admirateur du peintre, faites un détour par le Musée vous y découvrirez une collection exceptionnelle de ses oeuvres. Quant à moi il restera à tout jamais gravé dans ma mémoire ; l' un de mes plus beau souvenir.
Le château du Bosc à Albi

C’est à Albi, jolie ville du sud ouest de la France, à l’Hotel Bosc rue de l’ École Mage en plein cœur de la cité médiévale,

- que naquît le 24 novembre 1864, Henri de Toulouse-Lautrec.

C’est un joli bébé, pleins de charme et joyeux, il est issu d’une famille les plus nobles et les plus riches de France, sa naissance ne fait que renforcer les liens qui unissent déjà les deux familles les plus puissantes de la région, celles des Toulouse-Lautrec et celles des Tapié de Céleyran, puisque les deux grand mères sont sœurs.

C’est un enfant riche et gâté, et son enfance se passe dans le luxe, sans que rien ne lui soit refusé.

Les années passent et Henri est de plus en plus charmant, il est gaie et intelligent, il reçoit une éducation raffinée il passe des journées tranquille et heureuse, il dessine, monte a cheval apprend l’anglais et le latin avec sa mère, pour lui permettre de poursuivre ses études on l’envoi a Paris au lycée Condorcet ou il fera la connaissance d’un élève de son age Maurice Joyant dont il se liera d’amitié pour la vie.

Hélas a l’âge de 10 ans sa santé commence a se dégradée , il devient chétif, bien que très sportif, ses parents le retire donc du lycée Condorcet pour l’envoyer dans une région au climat plus doux que celui de la capitale leur choix se fera donc en faveur de Nice ou l’air est pur et chaud.

Pourtant malgré sa santé chancelante il reste d’un caractère gai et heureux, il verra a cette même époque la séparation inévitable de ses parents. Henri en restera fort chagriné.

C’est en 1878 que la première chute se produit, provoquant une fracture des os et de la cuisse, quinze mois plus tard une autre fracture vient aggraver son état. Il en restera hélas définitivement estropié.

A l’age de treize ans il avait une taille normale de un mètre cinquante, il ne mesurera adulte, qu’ un mètre cinquante deux.

Il semble en fait que ces accidents aient été provoqués par une maladie fort peu connue à l’époque le dystrophie polyépiphysaire, c’est à dire une maturation insuffisante de certains tissus osseux qui devient donc en conséquence plus friables.

Une inévitable opération s’impose, il écrira dans une lettre à un ami :

« Lundi le crime chirurgical a été consommé et la fracture si admirable du point de vue chirurgical (pas au mien bien entendu) a vu le jour. Le docteur était enchanté et m’a laissé tranquille jusqu’à ce matin. Or donc ce matin, sous le fallacieux prétexte de me mettre debout, il m’a laissé plier la jambe a angle droit et m’a fait souffrir quelque chose d’atroce ah ! si vous étiez là seulement cinq petites minutes par jour ! que mes souffrances futures me paraîtraient envisageables avec sérénité ! »

Pourtant quand on le plaint il plaisante : « Ne pleurez pas tant sur moi, je ne le mérite pas je reçois beaucoup de visites, je suis horriblement gâté. »

C’est en juillet 1881 en rentrant à Paris d’un de ses nombreux séjours dans les villes d’eaux qu’il se présente au baccalauréat mais malheureusement il échoue, il devra travailler pendant toutes les vacances pour pouvoir se présenter aux épreuves d’automne. Cette fois-ci il réussira !

Il vient d’avoir 16 ans et le dessin est déjà pour lui une passion, son premier Maître sera René Princeteau spécialiste de la peinture des chevaux et ami de la famille, il s’avère que l’élève est plus talentueux que le maître, ce dernier conseillera la famille d’ Henri de l’envoyer en formation dans l’atelier de Léon Bonnat un des peintres les plus célèbres de Paris. En mars 1882, il rentre Chez Bonnat, Lautrec se lança dans l'étude du nu d'après des statues et des modèles vivants, sans grand succès au début. La même année, Bonnant ferma son atelier parce qu'il avait été nommé professeur à l'École des Baux-arts de Paris. De là Toulouse Lautrec entra dans l'atelier de Cormon, peintre académique plus tolérant que Bonnant. Lautrec fit la connaissance de nombreux artistes dans les ateliers, tel les peintres Henri Rachou, René Grenier, Adolphe Albert, François Gauzi et Louis Anquetin. Rachou qui avait fait le portrait de Toulouse Lautrec en 1883, et qui devint directeur du musée de Toulouse, se lança dans une politique d'achat des oeuvres de son ami après sa mort. Par ailleurs Toulouse Lautrec avait fait la connaissance de Vincent Van Gogh en 1886 dans l'atelier de Cormon et avait fait son portrait dans un café. Au début de l'année 1888, il conseilla à Van Gogh de poursuivre ses études du paysage et de la lumière dans le midi de la France, ce que celui-ci s'empressa de faire.

Le vin l’alcool l’absence sommeil et la débauche mineront la santé déjà chancelante de Lautrec et c’est dans la pièce aux vitres grillagées et à la porte cadenassée d’une clinique psychiatrique de Neuilly "La Folie St James" qu’il se réveillera un matin de son ivresse, Lautrec est loin d’être fou, sa famille et ses amis avaient confondu l’état de surexcitation dans lequel se trouvait l’artiste avec la folie.

Certes sa santé s’amenuisant de jour en jour en 02/1899 il avait été frappé d’une crise de delirium tremens et en tombant s’était brisé la clavicule une cure de désintoxication semblait presser,15 jours plus tard le peintre sort de clinique en liberté surveillée avec l’impératif de garder sa chambre ils se remet donc a l’ouvrage son ami Joyant lui commande une série d’illustrations ayant comme sujet le cirque et Henri travaille ainsi aux crayons de couleurs dans sa chambre de malade ; les planches qu’il dessine sont simplement exceptionnelles.

Le 17 mai les médecins déclarent que l’amélioration physique et mentale sont maintenue. Les symptômes délirants ne se sont pas manifestés les signes de l’intoxication alcoolique sauf un léger tremblement ne sont guères appréciables. Mais une surveillance continue s’impose.

Le 20 mai il est remis en liberté définitive il part se reposer quelques mois en Normandie puis au Havre, il retourne quelques mois auprès de sa mère en gironde au château de Malromé puis reviens en automne a Paris et jusqu’au premier mois de l’année 1900 il travaillera avec acharnement il change sa technique peint sur des supports de bois ou de toile et ses couleurs s’assombrisses l’un des modèles préféré du moment est Mme Poupoule une grosse « dame de maison » mais pourtant son modèle préféré est la jeune et jolie Louise amie de son ami Maurice Joyant.

Toulouse Lautrec aimait la compagnie des femmes plus est étaient niaises ou écervelées ou folles primesautières plus il les aimaient a condition toutefois qu’elle soit naturelles. Car Lautrec aimait à dégager la personnalité la fraîcheur et la naïveté ce qui l’amusait et l’intéressait beaucoup.

L’été sur le bassin d’ Arcachon redonne des forces a Henri suffisamment pour regagner Paris et revoir ses amis, faire de l’ordre dans son atelier , se sera son dernier séjour a Paris car le peintre sans bien qu’il va mourir et c’est comme dans un pèlerinage qu’ils va retrouver les personnes et les lieux qu’il a le plus aimés ces amis ne se font pas d’illusions c’est un adieu.

Au mois d’août la comtesse de Toulouse Lautrec ramène sont fils a demi paralysé au château de Malromé car c’est la au milieu des vignes de son enfance que le peintre désire mourir.

Le 9 septembre 1901 dans sa trente sixième année, Henri de Toulouse Lautrec rend son dernier soupir.