Cest
à Albi, jolie ville du sud
ouest de la France, à lHotel
Bosc rue de l École Mage
en plein cur de la cité
médiévale,
-
que naquît le 24 novembre
1864, Henri de Toulouse-Lautrec.
Cest
un joli bébé, pleins
de charme et joyeux, il est issu dune
famille les plus nobles et les plus
riches de France, sa naissance ne
fait que renforcer les liens qui unissent
déjà les deux familles
les plus puissantes de la région,
celles des Toulouse-Lautrec et celles
des Tapié de Céleyran,
puisque les deux grand mères
sont surs.
Cest
un enfant riche et gâté,
et son enfance se passe dans le luxe,
sans que rien ne lui soit refusé.
Les
années passent et Henri est
de plus en plus charmant, il est gaie
et intelligent, il reçoit une
éducation raffinée il
passe des journées tranquille
et heureuse, il dessine, monte a cheval
apprend langlais et le latin
avec sa mère, pour lui permettre
de poursuivre ses études on
lenvoi a Paris au lycée
Condorcet ou il fera la connaissance
dun élève de son
age Maurice Joyant dont il se liera
damitié pour la vie.
Hélas
a lâge de 10 ans sa santé
commence a se dégradée
, il devient chétif, bien que
très sportif, ses parents le
retire donc du lycée Condorcet
pour lenvoyer dans une région
au climat plus doux que celui de la
capitale leur choix se fera donc en
faveur de Nice ou lair est pur
et chaud.
Pourtant
malgré sa santé chancelante
il reste dun caractère
gai et heureux, il verra a cette même
époque la séparation
inévitable de ses parents.
Henri en restera fort chagriné.
Cest
en 1878 que la première chute
se produit, provoquant une fracture
des os et de la cuisse, quinze mois
plus tard une autre fracture vient
aggraver son état. Il en restera
hélas définitivement
estropié.
A lage de treize ans il avait
une taille normale de un mètre
cinquante, il ne mesurera adulte,
qu un mètre cinquante
deux.
Il
semble en fait que ces accidents aient
été provoqués
par une maladie fort peu connue à
lépoque le dystrophie
polyépiphysaire, cest
à dire une maturation insuffisante
de certains tissus osseux qui devient
donc en conséquence plus friables.
Une
inévitable opération
simpose, il écrira dans
une lettre à un ami :
«
Lundi le crime chirurgical a été
consommé et la fracture si
admirable du point de vue chirurgical
(pas au mien bien entendu) a vu le
jour. Le docteur était enchanté
et ma laissé tranquille
jusquà ce matin. Or donc
ce matin, sous le fallacieux prétexte
de me mettre debout, il ma laissé
plier la jambe a angle droit et ma
fait souffrir quelque chose datroce
ah ! si vous étiez là
seulement cinq petites minutes par
jour ! que mes souffrances futures
me paraîtraient envisageables
avec sérénité
! »
Pourtant
quand on le plaint il plaisante :
« Ne pleurez pas tant sur moi,
je ne le mérite pas je reçois
beaucoup de visites, je suis horriblement
gâté. »
Cest
en juillet 1881 en rentrant à
Paris dun de ses nombreux séjours
dans les villes deaux quil
se présente au baccalauréat
mais malheureusement il échoue,
il devra travailler pendant toutes
les vacances pour pouvoir se présenter
aux épreuves dautomne.
Cette fois-ci il réussira !
Il
vient davoir 16 ans et le dessin
est déjà pour lui une
passion, son premier Maître
sera René Princeteau spécialiste
de la peinture des chevaux et ami
de la famille, il savère
que lélève est
plus talentueux que le maître,
ce dernier conseillera la famille
d Henri de lenvoyer en
formation dans latelier de Léon
Bonnat un des peintres les plus célèbres
de Paris. En mars 1882, il rentre
Chez Bonnat, Lautrec se lança
dans l'étude du nu d'après
des statues et des modèles
vivants, sans grand succès
au début. La même année,
Bonnant ferma son atelier parce qu'il
avait été nommé
professeur à l'École
des Baux-arts de Paris. De là
Toulouse Lautrec entra dans l'atelier
de Cormon, peintre académique
plus tolérant que Bonnant.
Lautrec fit la connaissance de nombreux
artistes dans les ateliers, tel les
peintres Henri Rachou, René
Grenier, Adolphe Albert, François
Gauzi et Louis Anquetin. Rachou qui
avait fait le portrait de Toulouse
Lautrec en 1883, et qui devint directeur
du musée de Toulouse, se lança
dans une politique d'achat des oeuvres
de son ami après sa mort. Par
ailleurs Toulouse Lautrec avait fait
la connaissance de Vincent Van Gogh
en 1886 dans l'atelier de Cormon et
avait fait son portrait dans un café.
Au début de l'année
1888, il conseilla à Van Gogh
de poursuivre ses études du
paysage et de la lumière dans
le midi de la France, ce que celui-ci
s'empressa de faire.
Le
vin lalcool labsence sommeil
et la débauche mineront la
santé déjà chancelante
de Lautrec et cest dans la pièce
aux vitres grillagées et à
la porte cadenassée dune
clinique psychiatrique de Neuilly
"La Folie St James" quil
se réveillera un matin de son
ivresse, Lautrec est loin dêtre
fou, sa famille et ses amis avaient
confondu létat de surexcitation
dans lequel se trouvait lartiste
avec la folie.
Certes
sa santé samenuisant
de jour en jour en 02/1899 il avait
été frappé dune
crise de delirium tremens et en tombant
sétait brisé la
clavicule une cure de désintoxication
semblait presser,15 jours plus tard
le peintre sort de clinique en liberté
surveillée avec limpératif
de garder sa chambre ils se remet
donc a louvrage son ami Joyant
lui commande une série dillustrations
ayant comme sujet le cirque et Henri
travaille ainsi aux crayons de couleurs
dans sa chambre de malade ; les planches
quil dessine sont simplement
exceptionnelles.
Le
17 mai les médecins déclarent
que lamélioration physique
et mentale sont maintenue. Les symptômes
délirants ne se sont pas manifestés
les signes de lintoxication
alcoolique sauf un léger tremblement
ne sont guères appréciables.
Mais une surveillance continue simpose.
Le
20 mai il est remis en liberté
définitive il part se reposer
quelques mois en Normandie puis au
Havre, il retourne quelques mois auprès
de sa mère en gironde au château
de Malromé puis reviens en
automne a Paris et jusquau premier
mois de lannée 1900 il
travaillera avec acharnement il change
sa technique peint sur des supports
de bois ou de toile et ses couleurs
sassombrisses lun des
modèles préféré
du moment est Mme Poupoule une grosse
« dame de maison » mais
pourtant son modèle préféré
est la jeune et jolie Louise amie
de son ami Maurice Joyant.
Toulouse
Lautrec aimait la compagnie des femmes
plus est étaient niaises ou
écervelées ou folles
primesautières plus il les
aimaient a condition toutefois quelle
soit naturelles. Car Lautrec aimait
à dégager la personnalité
la fraîcheur et la naïveté
ce qui lamusait et lintéressait
beaucoup.
Lété
sur le bassin d Arcachon redonne
des forces a Henri suffisamment pour
regagner Paris et revoir ses amis,
faire de lordre dans son atelier
, se sera son dernier séjour
a Paris car le peintre sans bien quil
va mourir et cest comme dans
un pèlerinage quils va
retrouver les personnes et les lieux
quil a le plus aimés
ces amis ne se font pas dillusions
cest un adieu.
Au
mois daoût la comtesse
de Toulouse Lautrec ramène
sont fils a demi paralysé au
château de Malromé car
cest la au milieu des vignes
de son enfance que le peintre désire
mourir.
Le
9 septembre 1901 dans sa trente sixième
année, Henri de Toulouse Lautrec
rend son dernier soupir.
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