Né
à Aix en Provence en 1839,
dans une famille aisée, il
monte à Paris et en 1861, il
expose mais sans succès au
Salon des refusés de 1863 et
voit ses oeuvres régulièrement
rejetées par le Salon officiel.
Entré
en contact avec les impressionnistes,
il commence à peindre en plein
air et participe aux expositions du
mouvement en 1874 et 1877.
Il se retire ensuite en Provence et
n'exposera plus pendant vingt ans,
approfondissant son art dans une recherche
personnelle et isolée qu'il
mène avec la patience d'un
artisan. A la fin du siècle,
il recueille les fruits de son travail
: son exposition de 1895 est un grand
succès ; il participe au Salon
des indépendants en 1899,1900,1902
et s'affirme au Salon d'automne en
1904.
Comme
d'autres peintres impressionnistes,
il revient souvent sur le même
sujet. Les oeuvres qu'il consacre
à la montage Sainte-Victoire
sont célèbres. Mais
il demeure en marge des théories
impressionnistes naissantes, il garde
le rapport étroit entre la
couleur et la lumière et la
recherche du réel ; mais il
en refuse la légèreté,
l'immédiat, la rapidité.
Son jugement sur le mouvement sera
sévère. S'il sauve avant
tout Monet (l'oeil du peintre le plus
fin qui ait jamais existé),
il trouve Pissarro, qui pourtant l'influença
beaucoup, (terrien), Renoir (habile)
et Degas son ami, beaucoup moins intéressant
que Lautrec.
Atteint
de diabète, il passe ses dernières
années à Aix, où
il travaille aux Grandes Baigneuses,
une oeuvre grandiose préparée
par dix ans d'études.
Il meurt en 1906.

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